Avant de partir, je fais les derniers réglages, il semblerait qu’il ait fait sa dernière sortie avec un tout autre gabarit que le mien et je suis prête à parier… beaucoup plus poilu ! 🙂
On attaque par une piste plutôt pentue et défoncée, je mets plusieurs mètres à m’approprier le vélo et à trouver une bonne position. Je jongle un peu entre amortisseur ouvert ou à moitié fermé sans trop être à l’aise. Je comprends rapidement que cet IBIS est exigeant, l’option amortisseur ouvert me semble alors plus adapté et surtout plus confortable.
Une fois pris en main, je commence progressivement à le trouver agréable. Ce MOJO 3 est un sacré grimpeur très vif et réactif une fois maîtrisé.
On quitte la piste pour rejoindre un single qui monte entre dalles et marches naturelle dans la roche. Son petit débattement (130mm AR) et sa géométrie basse et longue lui donne une très bonne adhérence et une stabilité parfaite pour ce type de terrain ! Le vélo est bien collé par terre et je sens que chaque coup de pédale le propulse, le rendement est vraiment excellent.
Le Single se radoucit et se change en une enfilade de toboggan et finie sur une sorte de Pumptrack naturel. Malgré ce terrain très joueur le MOJO 3 reste très nerveux, raide et exigeant. Pour conserver la vitesse et prendre les bonnes trajectoires il ne faut pas se relâcher un instant, ce qui était partie pour être un petit moment de récup c’est vite transformé en une spéciale pendant laquelle je me disais à moi-même « …pompe-pompe-pompe-soulage l’avant-pompe-pompe-saute-pompe-jette le vélo-pompe… »
OUF c’est fini ! Il y a tout de même des points positifs, Le MOJO 3 est très agile et il penche bien. Il n’est tout simplement pas fait pour la rando, c’est plutôt un compétiteur destiné à des pilotes en bonne condition physique.
C’est enfin la descente, plutôt roulante dans de la bonne terre, là encore le MOJO 3 se défend pas mal pour un « All-mountain » il a un bon grip, reste stable malgré la prise de vitesse. Le système de suspension DW-link (qui permet de bien monter même amortisseur ouvert) joue son rôle en descente. Le seul avertissement reste l’exigence de ce bike. Plutôt sensible sur les petits chocs il est parfois un peu dur en milieu de course, ça fait du MOJO 3 un vélo plutôt agile et réactif mais ce n’est pas super confortable! Au contraire sur un gros choc la suspension va vite atteindre tout le débattement. C’est donc un vélo plutôt exigeant tant par sa rigidité que par le fonctionnement de sa suspension.
Un super vélo pour avaler des kilomètres de pédalage mais qui demandera une attention de tous les instants en descente, ou un niveau technique et physique élevé!
Pierrot
Posted On : 22 janvier 2018 at 18:10
Super article continue comme ça 😉
Capucine
Posted On : 2 mars 2018 at 17:38
Merci Pierrot ! 🙂