Crédit photo: DROZ PHOTO / Julien Barety Photographe
Julie DUVERT
Sponsors:
Transition Bikes, Performance Parts Cycle, France ROCDAY, Cébé, Giro, Vélo France Racer, France Michelin, Formula, Bimp’Air.
On t’a vu régulièrement sur le devant de la scène, es-tu contente de tes résultats cette saison?
Oui je suis très contente de mes résultats !
Un de mes objectifs a été atteint avec un 2 ème titre de championne de France. Puis une 11 ème place sur une manche EWS (Millau). Malheureusement je me suis blessée vers la fin de saison et je n’ai pas pu participer à la dernière manche EWS (Finale Ligure) où l’objectif était de faire un top 10. Ce sera pour la saison prochaine 😉
Que retiens-tu de ta saison 2017?
Qu’il va falloir que je m’entraîne davantage dans la boue 🙂 . On a été gâté cette saison entre les Enduro Séries et les manches EWS auxquelles j’ai participé, on n’a pas trop l’habitude dans le Sud. À part ça c’était une super saison, j’ai appris beaucoup de choses et j’ai amélioré mon anglais haha.
Tu roulais avec LIV puis TRANSITION, regrettes-tu un « vrai vélo de FEMME ? »
Oui et non. Le vélo LIV sur lequel je roulais était à ses débuts au niveau de la géométrie. C’était plus un vélo all-mountain qu’un enduro. Par contre j’aimais bien sa couleur girly, j’étais vraiment bien posé dessus et pile poile à ma taille ! Ce qui n’était pas le cas avec le TRANSITION. On a dû pas mal tricher sur le poste de pilotage, le pédalier et la tige de selle. Mais le nouvel enduro LIV a vraiment l’air pas mal. Il y a eu une réelle progression et je pense que dans les années à venir il sera aussi bien qu’un vélo homme avec tous les avantages pour une femme.
En Enduro quelle ambiance y a-t-il entre les FEMMES et les autres participants?
Je trouve qu’il y a une bonne entente avec les garçons, on rigole bien au départ des spéciales!
Nous ne sommes pas beaucoup de femmes du coup ils nous bichonnent 🙂 . Même s’il y a toujours quelques machos qui vivent encore à l’âge de pierre…
Que nous conseillerais-tu si nous souhaitions, comme toi faire des compétitions d’ENDURO?
S’entraîner chez soi à faire des descentes sans s’arrêter. Et le mieux c’est de rouler à plusieurs, l’une (l’un) part devant et l’autre essaye de le rattraper, après vous échangez. Cela vous donnera plus de confiance et vous retrouverez ces sensations au départ de la course… Vous serez plus à l’aise… et surtout faites-vous plaisir ! C’est la course mais on est là pour s’amuser sur notre vélo.
Souhaiterais-tu voir plus de FEMMES aller vers l’ ENDURO ? quel message pourrais-tu porter pour les encourager?
Carrément ! Nous les femmes sommes peu nombreuses et ça serait avec plaisir d’en accueillir davantage dans notre petit groupe. C’est le départ de la 1 ère spéciale qui est assez stressant, parce que tu ne sais pas comment les autres femmes roulent, tu as peur de devoir laisser passer et de gêner. Je le répète mais faites-vous plaisir ! Soufflez un bon coup, vous savez rouler. Ça viendra tout seul après… et puis on ne mord pas 😉
En tant que sportive aguerrie as-tu une marque ou un équipement FEMME à nous conseiller?
Oui ! Le casque GIRO Switchblade est vraiment top pour l’enduro !
La mentonnière est amovible, tu peux l’enlever lorsque tu es en liaison, comme ça tu ne craches pas tes poumons et tu n’as pas l’impression d’être une cocotte-minute. Après tu l’as remet au départ de la spéciale.
De plus il y a différentes couleurs dont le blanc/turquoise qui fait plus femme je trouve, et sans la mentonnière ça fait vraiment stylé avec le masque!
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ta préparation physique?
J’ai un coach qui me donne un plan d’entrainement pour la semaine. J’ai de la musculation, du vélo de route, du VTT, du trail, et du BMX.
En fonction des périodes ce plan change, j’ai beaucoup d’endurance à faire, en hiver par exemple, puis des fractionnés (ça fait mal mais il faut en faire c’est très important) pour bien se préparer avant les premières échéances.
Je me chronomètre sur des descentes et j’essaie de grappiller des secondes à chaque fois. Ça m’aide à rester concentrée, faire le moins possible de fautes et être toujours à fond jusqu’à la fin.
Plus tu t’entraînes durement et plus ça sera facile le jour de la course!
